Selon des études réalisées par des entreprises de vente en ligne, 81% des consommateurs ont déjà acheté un produit à la suite d’une recommandation d’influenceurs sur les réseaux sociaux. Avec le développement de l’accès à internet et le boom des réseaux sociaux, les influenceurs sont en effet devenus des représentants de choix pour les marques souhaitant toucher des cibles bien définies et de plus en plus réticentes à la publicité traditionnelle.
Qui sont les influenceurs ?
La plupart du temps, les influenceurs sont des internautes qui se concentrent sur un domaine bien spécifique comme la cuisine, les cosmétiques ou le tourisme et disposant d’une audience suffisamment grande.
Forts d’une grande communauté obtenue au fil des années, les influenceurs peuvent devenir des égéries d’un nouveau genre, faisant la promotion des marques en jouant à la fois sur leur notoriété, mais aussi avec la proximité qu’offre les réseaux sociaux.
Tous les influenceurs ne se valent pas, et les entreprises cibleront en priorité ceux disposant de la communauté la plus large pour leurs campagnes publicitaires. On parle ainsi de micro-influenceurs quand ils disposent d’une audience inférieure à 100 000 abonnés (ou followers), tandis que les méga-influenceurs, plus rares, peuvent parfois diffuser leurs messages à des millions d’abonnés. Dans ce cas-là, on parle aussi d’e leaders.
Si les influenceurs peuvent être rémunérés comme n’importe quel ambassadeur de marque, la majeure partie d’entre eux ne peuvent pas vivre de leurs partenariats. Par conséquent, certains choisissent de monnayer leurs prestations contre une rémunération en nature. Par exemple, un influenceur devenu ambassadeur d’une entreprise de tourisme se fera offrir des voyages, alors que d’autres seront rémunérés avec des services ou des objets, y compris des échantillons qui serviront également à faire la promotion d’une marque.
Pourquoi offrir des échantillons ?
L’envoi de produits pour s’offrir les services d’un influenceur est devenu une stratégie digitale à petit budget de plus en plus répandue. Envoyer des échantillons gratuits aux influenceurs leur permet souvent d’être plus impliqués, surtout s’ils apprécient déjà votre produit ou votre marque.
De plus, l’échantillon permet à l’influenceur de se mettre en scène de manière simple et rapide, deux notions très prisées sur les réseaux sociaux. Il n’est en effet pas rare de voir des « unboxing », un anglicisme désignant les vidéos où les personnes se filment en train de déballer les produits qu’elles viennent de recevoir. Ludiques, simples à réaliser, ces vidéos permettent souvent d’avoir des réactions spontanées et joyeuses (et tout le monde aime ouvrir un cadeau !) qui donnent envie au spectateur de reproduire ce plaisir en recevant le même produit.
De plus, envoyer des échantillons aux influenceurs leur permet également de se mettre en situation et de faire une ou plusieurs démonstrations de l’utilisation du produit au quotidien. Il en présentera ainsi les caractéristiques, les avantages du produit face à ceux de la concurrence, et permettra de démontrer son utilisation concrète à un public déjà acquis à la cause de l’influenceur. En effet, le public cible s’identifie beaucoup plus à un influenceur dont il suit l’activité (parfois depuis plusieurs années) qu’à un personnage de publicité classique qui leur est totalement inconnu.
Une fois que l’influenceur a présenté et fait la promotion de votre produit, n’hésitez pas à lui faire parvenir un ou plusieurs codes de réduction qu’il partagera avec sa communauté. Partager le même produit que l’influenceur renforce le sentiment de communauté chez le consommateur.
Quelle réglementation pour les influenceurs ?
Attention ! Ce n’est pas parce que la pratique est relativement nouvelle qu’il n’existe aucune règle !
Pour résumer rapidement, rappelez-vous que le mot d’ordre en matière de marketing d’influence est la transparence. En accord avec les règles de déontologie dans le cadre publicitaire, il faudra toujours préciser que le contenu réalisé par l’influenceur a été fait contre rémunération, qu’elle soit financière ou en nature. Et un simple mot-clic ne suffit pas toujours, il faut que le contenu publié porte la mention « Collaboration sponsorisée par la marque X », par exemple. Pour les contenus vidéos particulièrement, la mention doit apparaître durant les 30 premières secondes.
En ce qui concerne le mot-clic, par exemple en légende d’une photo ou dans un tweet, celui-ci devra être placé en premier, dans la langue qui a été utilisée pour faire la promotion de la marque.
Enfin, en plus de s’assurer de rester dans les clous de la légalité, la transparence est aussi bénéfique à votre message. L’influence du marketing sauvage peut en effet être très néfaste une fois découverte. Une audience s’étant sentie manipulée peut très rapidement entraîner un bad buzz qui est parfois très difficile de contrôler, surtout sur Internet et les réseaux sociaux.